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lundi 7 novembre 2011

Chapitre 17 : Parcours initiatique

D'impressionnantes falaises calcaires dominaient les gorges. De leur sommet, on pouvait voir le moutonnement des monts tout autour, avec l'impression d'un espace vierge qui n'en finissait plus. Et la vue portait en contrebas sur la rivière argentée dont les eaux inaccessibles se déversaient lentement d'un bassin à un autre. De tout côté ce n'était que pins sylvestres, sapins, chênes sessiles et pubescents, et au milieu de tout ça, quelques châtaigneraies s'accrochaient aux pentes. Partout des arbres remarquables, d'une taille souvent exceptionnelle. Ascelin se repérait aux lichens qui couraient sur les troncs. Il venait de s'accorder une pause, et se repaissait pour le moment de la vue plongeante qui s'offrait à lui. Quelques nuées cotonneuses, effilochées le long des affleurements rocheux, lui rappelèrent la veille pluvieuse qu'ils avaient supportée des heures durant. Mais aujourd'hui, le soleil s'était mis à poindre, et ses rayons ascendants venaient leur réchauffer le coeur. C'est là-bas qu'il voulait aller, au-delà des sommets qui s'étalaient devant lui, au plus profond de la sylve. Il talonna sa jument. La Belette ne nourrissait pas un enthousiasme particulier pour ce genre d'endroit. Trop de bestioles inconnues et pas assez de gens à qui parler, avait-il dit. Il préférait de loin les villages dans lesquels on pouvait trouver un peu de soupe et de pain pour se caler l'estomac et un abri au sec pour passer la nuit. Le régime gibier et baies sauvages, rien que d'y penser, cela finissait par le répugner. Tout ça, c'était bon pour les nobles, habitués à se repaître depuis leur plus jeune âge du produit de leurs chasses, mais surement pas pour lui. Heureusement, il y avait des compensations. Au contact de ce jeune seigneur, son bras chaque jour devenait plus fort à manier le bâton, et son assurance allait en croissant. Ascelin lui dispensait ses leçons par tous les temps, avec une régularité telle qu'il était assuré de faire des progrès. Et sa conversation, émaillée d'anecdotes guerrières, alimentait ses rêves de chevalerie. Mais, depuis qu'il avait retrouvé son seigneur, celui-ci avait adopté un comportement pour le moins original. Cette idée d'abord de s'enfouir au plus profond des forêts, au lieu de suivre les routes comme l'aurait fait n'importe quel voyageur censé. Et puis ces histoires de loup. Depuis qu'il lui en avait parlé, il n'en avait pas vu la queue d'un, de loup. A peine si la nuit il entendait leurs hurlements lointains. Son maître ne cessait pas de l'intriguer.

Plusieurs jours passèrent et ils s'enfonçaient de plus en plus dans la contrée sauvage. Le Vivarais les accueillait en son sanctuaire, mais ils ignoraient jusqu'à son nom, et les terres traversées, surement propriétés de quelque seigneur local, leur paraissaient inexplorées et comme abandonnées depuis des siècles. Les vallons bleutés couverts de résineux évoquaient de plus en plus à Ascelin ses forêts ardennaises et il aspirait à retrouver la fraîcheur et l'humidité des sous-bois du nord. Il ressentait quelque chose qu'il n'avait jamais ressenti jusqu'à présent, comme une liberté retrouvée, qui se traduisait en lui par un bien-être du corps et de l'esprit. Plusieurs fois, il avait revu le loup, mais seulement lorsqu'il était seul ou que La Belette était profondément endormi. A la longue, il s'était attaché à ces yeux jaunes qui surveillaient le moindre de ses gestes. Et il allait jusqu'à s'inquiéter de ne pas le voir de deux ou trois jours. Et puis, il lui arrivait de plus en plus souvent de partir en solitaire dans la forêt, laissant là le garçon sous prétexte d'une recherche de nourriture. Il allait alors à travers les fourrés, jusqu'au plus profond des bois, et se fondait dans la nature des heures durant, écoutant les geais se disputer de branche en branche, repérant les traces d'ours dans la glaise fraîche. Il était en train de vivre sans en être vraiment conscient une passion fusionnelle. Et il ne se passait pas de jour où il ne confiait son corps nu à la rivière, où il ne mêlait son souffle à la brise, où ses paumes ne caressaient les antiques troncs crevassés, et où il n'offrait sa semence à l'humus sombre. La forêt était sa maîtresse, et il en était devenu l'un de ses plus ardents amants. Par pudeur, et surtout par crainte d'être incompris, il ne pouvait faire partager à son jeune page ces instants de bonheur primitif. Il se sentait d'ailleurs un peu coupable de l'abandonner là, dans ce milieu que l'enfant considérait comme hostile et, par compensation, lorsqu'il était de retour, redoublait d'attention à son égard. Il lui ramenait des brassées de cèpes trouvés au hasard de ses longues marches et, connaissant son goût pour ce genre de champignons, les lui apprêtait du mieux qu'il le pouvait. Ou bien il prenait le temps d'écrire sur le sol, à l'aide d'un bâton, les lettres de l'alphabet, l'initiant peu à peu à les déchiffrer. Et puis, il n'omettait pas, à la veillée, de lui relater quelques anecdotes nouvelles, puisées dans le répertoire de ses souvenirs récents de seigneur croisé. Et chacune de ses histoires étaient pour lui l'occasion de donner à l'enfant de quoi méditer jusqu'au prochain de ses récits. Ainsi lui avait-il expliqué comment un moine, dénommé Pierre Barthélémy, avait pu à lui seul galvaniser les troupes franques dont le moral était tombé au plus bas, en prétextant avoir trouvé dans le sol devant Antioche la sainte lance qui avait percé le flanc de Jésus-Christ. En réalité, tous les chevaliers présents lors de cette découverte savaient que le morceau de fer rouillé qu'il avait extrait de la terre devant eux n'était qu'une supercherie, mais cette pseudo-trouvaille avait eu néanmoins pour effet de redonner à l'ensemble des croisés un tel moral que, dopés par la présence de la fausse relique, ils en écrasèrent ce jour-là les turcs avec une détermination spectaculaire. Ce qui prouvait bien que de simples mensonges pouvaient déplacer les foules, en servant la cause de ceux qui les inventent.

Ascelin, un matin, revenait de la chasse. Il avait déjà sacrifié au loup, rencontré en cours de route, la moitié du cuissot d'un jeune chevreuil, tué de ses propres flèches quelques instant auparavant. Toute cette viande, ils l'avaient en surabondance de toutes façons. Il arriva en vue de leur abri nocturne. La veille au soir, la pluie s'était remise à tomber, et il avait déniché en toute hâte une anfractuosité de rocher qui formait une petite grotte, asile fortuit qui leur avait permis de passer la nuit au sec. Se penchant sous l'aplomb de basalte sombre, l'animal mort en travers des épaules, il se faufila dans l'antre fraîche et obscure dans laquelle il avait laissé la Belette deux bonnes heures auparavant. Sa vue, encore emplie de la lumière du jour qui inondait l'extérieur, mit quelque temps à s'accommoder de la pénombre ambiante. Il finit par distinguer la forme de l'enfant, allongée sur le sol poussiéreux. « Pas encore debout », fit-il remarquer. La Belette prenait du bon temps, à ce qu'il voyait. Le soleil serait bientôt à mi-course, et il comptait l'entraîner encore une heure durant, comme il l'avait fait jusque là quotidiennement. L'enfant, à l'entendre, réagit à peine. Ascelin laissa tomber lourdement le chevreuil à terre, se débarrassa en hâte de son arc et de son carquois empli de flèches, et fit un bond en avant pour se retrouver, agenouillé, au côtés de son page. Ce dernier, malgré la douceur environnante, claquait des dents. Ascelin posa une main sur son front qui, comme il s'y attendait, était bouillant. La Belette s'était attrapé à coup sur une de ces maladies qui décimaient les hommes, sournoise telle un serpent qui s'attaque à sa proie. Il était évident que le climat de ces lieux ne lui convenait pas. Le jeune seigneur se mit à culpabiliser : combien il se sentait fautif de l'avoir traîné jusqu'ici à sa suite, et cela malgré ses réticences. Tout ça pour se laisser porter par ses pulsions du moment, n'écoutant que le chant de ses désirs personnels. Et la Belette, maintenant, qui risquait à tout moment de crever à cause de son égoïsme. Il se reprit, souleva légèrement la tête de l'enfant, et le força à boire ce qui restait dans sa gourde. Puis il se releva, alla seller les chevaux et, rassemblant leurs affaires, prépara leur départ imminent. Il installa l'enfant sur le garrot de sa jument et, montant derrière lui, l'enlaça de ses bras vigoureux. Le feu qui consumait le petit corps malade l'irradiait peu à peu. Il allait dès maintenant rejoindre les endroits où résidaient les hommes, quittant pour de bon cette nature sauvage qu'il aimait tant. Le salut de son compagnon en dépendait désormais.

Après des heures de chevauchée entre les troncs innombrables, une plaine apparut à leurs yeux, et les aboiements des chiens au lointain les avertirent qu'ils étaient désormais revenu dans l'autre monde, celui dans lequel ils étaient nés et où ils avaient grandi. Le premier hameau rencontré leur fut totalement hostile. Aucun des paysans présents ne voulait se charger d'un enfant malade, atteint de surcroît d'une maladie inconnue, capable sans nul doute de propager une terrible épidémie. Ce ne fut qu'au second regroupement de chaumières qu'Ascelin et son page trouvèrent un accueil à dimension humaine. La maison qui accepta de les héberger était occupée par un bœuf, des chèvres et une poignée de moutons, qui fournissaient à leur possesseur la chaleur des corps et le lait des mamelles indispensables à la survie. Les sens d'Ascelin, purifiés par des journées entières de vie forestière, eurent au début un peu de mal à se réhabituer à ces odeurs et à ces bruits de ferme. C'est pourquoi il préféra laisser rapidement la Belette entre les mains expertes d'un moine du voisinage, que le propriétaire des lieux avait appelé à la rescousse, et il opta pour l'étage d'une grange attenante et sa paille craquante afin d'y passer la nuit. L'odeur était toujours présente, mais masquée par celle du foin.

Il fit quelques pas dans le village, apprenant ainsi que ce dernier avait pour nom la Butte aux Fadres, car il était bâti sur un tertre, et que les terres appartenaient, d'après ce qu'il put glaner comme informations, à la riche famille des Montlaur. Partout les paysans défrichaient les bois, maniant la hache avec persévérance, faisant reculer peu à peu la forêt au profit des cultures. Ascelin pouvait entendre les coups portés sur les arbres qui résonnaient à l'horizon, et c'est avec tristesse que, se rapprochant des lisières, il constatait les dégâts occasionnés par l'homme à la sylve qui, ailleurs, régnait encore en souveraine. Mais combien de temps encore faudrait-il pour que tout cela disparaisse ? Quelques générations, et tout ne serait que champs, pâtures et friches.

C'est avec une certaine morosité qu'il revint au centre du hameau. Il voulait s'enquérir de la santé de son page. Passant devant une modeste maisonnette au toit de chaume et aux murs de torchis, il vit une femme sur le seuil de la porte qui le héla au passage : « Hé ! M'sire ! V'nez donc partager un bol d'soupe avec moi. » Ascelin accepta l'invitation, et pénétra à sa suite dans l'humble logis. A l'intérieur, c'était propre et rangé, et l'odeur du brouet en train de cuire sur le chaudron ne lui parut pas désagréable. La femme lui tendit un bol en bois rempli à ras bord d'un bouillon de légumes, dans lequel nageaient des morceaux de choux et de carottes, ainsi que du lard. Elle trancha une large part d'un pain noir et la lui offrit. Ascelin s'assit sur le même banc qu'elle et, tout en mangeant, la regardait à la dérobée. Elle était plus âgée que lui, c'était certain. Mais de combien d'années, il n'aurait su le dire. Néanmoins, d'elle se dégageait une impression de fraîcheur et de santé que renforçait sa carnation de blonde. Il la voyait de profil, et devinait ses yeux noirs sous la barrière de ses longs cils. Bien sur, elle était vêtue pauvrement, mais son regard glissant peu à peu le long de ce corps vigoureux, il ne put s'empêcher d'admirer la rondeur de ses hanches. « Je m'appelle Ascelin », crut-il bon de préciser. « Moi, c'est Emma, M'sire. » Tout en disant cela, elle lui jeta un regard de braise qui le remua jusqu'au tréfonds de lui-même. « C'est très bon », la complimenta-t-il. «  Oui, M'sire, c'est parce que j'y ai mis du lard. Aujourd'hui, c'est point fête, mais vu qu'vous êtes là, c'est tout pareil. » Elle posa son écuelle sur la table qui leur faisait face, avant de reprendre : « Pour votre page, vous n'avez pas à vous faire de souci. Le moine a dit que c' n'était point grave. Une fièvre, c'est tout, qui passera comme elle est venue. Ici, c'est courant d'attraper ça dans les bois. L'affaire de que'ques jours. » Le jeune seigneur, rassuré sur le sort de l'adolescent, finit tranquillement son repas. Il devisa un bon moment avec Emma, apprenant ainsi qu'elle était fraîchement veuve, son mari ayant malencontreusement chuté au fonds d'un puits. La grange dans laquelle il comptait passer la nuit lui avait appartenu. Il finit par prendre congé d'elle, lorsque la lumière du jour se mit à décliner, laissant place aux ombres nocturnes.

Un sommeil peuplé de rêves s'empara alors de lui. Il était au cœur de la forêt, au pied d'un chêne séculaire. Et la femme avec laquelle il avait soupé était avec lui. Tous deux reposaient sur le dos dans un tapis de mousse verdoyante, d'une épaisseur qu'il ne se rappelait avoir jamais vu. Il se mit à en caresser la surface végétale. La sensation de douceur, provenant de la paume de ses mains, lui procurait un bien-être indicible. Il se retourna sur le ventre. Ses doigts, rejoignant ceux de sa compagne, poursuivirent leur lente exploration, délaissant le tapis d'émeraude pour courir sur la peau nue de celle-ci. Il lui semblait qu'elle était une plante parmi d'autres, mais le plaisir qu'il avait à la découvrir allait au-delà de tout ce qu'il avait connu. Quelque chose, peut-être un bruit, l'arracha subitement à son rêve. Il ouvrit les yeux sur la pénombre qu'éclairait le reflet de la lune, passant au travers de l'unique ouverture de la pièce. Au-dessus de lui, la toiture se laissait deviner dans l'ombre. Et il vit en face de lui, se découpant sur la clarté de l'astre lunaire, sa silhouette aux contours nets et aux courbes parfaites. « Emma ? » demanda-t-il d'une voix mal assurée. Elle se glissa contre lui dans un léger craquement de paille froissée. Il venait soudain de se rendre compte qu'elle était entièrement nue. Tout en lui défaisant ses braies de ses mains expertes, elle lui murmura : « Messire Ascelin, les nuits sont longues et encore fraîches pour ceux qui dorment seuls. J'ai pensé que...
_ Chuut ! » Fit-il, et il lui cloua le bec d'un baiser. Dans son rêve déjà, il s'était senti durcir rien qu'à imaginer lui caresser la peau. Il roula sur lui-même, et se mit à la chevaucher. Elle avait une odeur de lait et d'herbe fraîchement coupée. Il la pénétra sans plus attendre. Et pour lui le temps s'arrêta. Tandis que la lune poursuivait sa course, il eut l'impression qu'une éternité de plaisirs s'installait dans cette grange pastorale. C'était bien mieux que tout ce qu'il avait pu imaginer ou ressentir jusque-là.

Lorsque le soleil émergea comme une symphonie, dardant ses rayons sur toutes les choses et tous les êtres de ce monde, Ascelin, tout en la maintenant enlacée, plongeait ses yeux d'un bleu rêveur dans ceux, ténébreux, de la belle Emma. Le jour venait d'éclairer crûment son rêve de femme, et il voulait graver en lui chaque détail qui s'offrait à son regard. Pour lui, elle était désormais sa princesse, l'amour de sa vie, l'unique compagne. La forêt l'avait initié, mais elle, elle avait eu le privilège de le dépuceler. « Dans quelques jours, lui dit-il sans la quitter des yeux, quand je repartirai, je t'emmène avec moi. » Emma, entendant cela, s'esclaffa, et son rire secoua ses gracieuses épaules. « Quelle drôle d'idée ! » S'exclama-t-elle, son regard pétillant de malice. « Pourquoi ? Se piqua Ascelin. Tu ne désires pas venir avec moi ?
_ Certes non, répondit la paysanne. Je suis de ce village. Il ne manquerait plus que j'cours les routes à vot'suite. » Ascelin commença alors à réaliser, et un bout de son rêve s'effilocha comme les nuées des bois. « Tu ne m'aimes pas ? » articula-t-il nettement, et sa question sonna alors plutôt comme une sentence. « Vous aimer ? Dit-elle en riant de plus belle. Comme si j'devais tomber amoureuse de chaque beau garçon avec qui j'couche ! » Ascelin comprenait maintenant, et sa lucidité acheva d'effacer ses songes. Il venait de vivre une de ces expériences dont ses frères, sans exception, lui avaient vanté les bienfaits. Rien de plus, rien de moins. L'amour, c'était tout juste bon à alimenter les contes des ménestrels. Vous pouviez très bien passer une vie entière sans le rencontrer. Et si cela était, c'était la plupart du temps par le plus pur des hasards.

Les jours qui suivirent, la Belette se remit rapidement de ses maux, et il arriva le moment où, harnachant leurs montures, ils prirent la décision de reprendre leur voyage. Ascelin, avant de monter en selle, confia sa jument à son page, et lui demanda de l'attendre quelques instants. Il se dirigea vers la maison d'Emma. Celle-ci, derrière son chaudron, ne sembla pas surprise de le voir. Ascelin avait bien réfléchi ces derniers jours à ce qu'il allait lui dire avant de partir. Il lui était finalement reconnaissant des instants fugaces de bonheur qu'elle lui avait permis de vivre, et il ne pouvait pas lui en vouloir de sa franchise. Il tenait à la récompenser. Bien sur, il n'était pas question de la payer, ce n'était pas une putain qui faisait commerce de son corps. «  Je m'en vais aujourd'hui même, lui dit-il, et je tiens à t'offrir quelque chose afin que tu puisses te ressouvenir de moi. » Intriguée, quand elle leva vers lui ses beaux yeux sombres, il ne put s'empêcher néanmoins de ressentir quelque nostalgie, qu'il réprima aussitôt. Il lui tendit alors une broche en argent richement travaillée et ornée de pierres et de perles. Elle la reçut avec une pointe d'émerveillement dans le regard. « Ce fermail appartenait à ma mère, lui expliqua-t-il. Elle me l'a remis juste avant que je parte pour les croisades. Bien sur, tu peux le vendre si un jour tu as besoin de le faire, mais je crois qu'il a plus de valeur symbolique que marchande. C'est un bijou qui est dans ma famille depuis des générations. En fait, j'aimerais que tu le gardes afin de te rappeler qu'un jour, Ascelin de Belombreuse t'a aimée, l'espace d'une nuit. » Et, sans attendre, il lui tourna le dos et la laissa seule, encore surprise de son geste.

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